27 Juin 2012
Faut que je vous dise.
Au milieu de tout ce qui nous tombe dessus comme infos ces temps-ci, le foot qu’est plus vraiement du foot, not’bon président qu’est un président normal, qu’on va certainement payer 1 milliard (d’anciens centimes d’anciens francs) un gymnase à Traînou qu’est même pas à nous et cætera (etc, c’était moins long ), il y en a une info que vous avez peut-être pas vu passer, mais qui a fait tintinabuler le caberlot de vot’bon Nestor.
Il paraîtrait qu’avant qu’il soye peu, c’est à dire dimanche prochain, il faudrait qu’on aye à disposition dans nos autos un instrument supplémentaire. A force de vouloir faire entrer dans les bagnoles toutes sortes de choses qui faut pour la sécurité, on va être obligé d’accrocher une remorque pour pouvoir caser les gilets jaunes qui réfléchissent pour vous, les triangles rouges des Bermudes, tous les modes d’emploi de plus en plus épais de tous les appareils qui font des boutons à votre voiture…
Alors à partir de juillet, va falloir pouvoir présenter à la maréchaussée qui le demanderait un est-il-au-test , vous savez ce petit biniou qu’on souffle dedans et qui vous dit si vous êtes bourré un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout. Et il faut le présenter neuf, vierge, n’ayant jamais servi, un peu comme les préserve-à-tifs, tiens au passage encore un truc qu’il faut charger dans ma remorque, qu’on emporte quand on veut sortir couvert. Mais c’est là que le caberlot de vot’ bon Nestor se met à toussoter, à crachoter, à brouter, à plus vouloir aller de d’l’avant quoi. Parce qu’il y a un schmurz qui m’turlupine les neurones, et vous allez comprendre pourquoi qui vous dit ça Nestor. Imaginez un peu cette scène ordinairement vraisemblable ou vraisemblablement ordinaire, à votre choix mes amis : le Tonton Nestor est allé se rincer la dalle chez son neveu Victor à Trou-sur-Nay et le Victor, ce bon gamin, qui lui a dit que NON y pouvait pas repartir comme ça sur une seule jambe sans reprendre un ballon du bon pinard de sa vigne, bon d'accord... je lui dis !
Après, le Nestor qui s’attèle à son volant qu’est-ce qu’il fait ? Ben oui, il souffle dans son biniou pour voir s’il est bien prudent de conduire avec ses deux jambes, et qu’est-ce qu’il lui dit le biniou ? Bravo Monsieur Nestor, vous êtes le phénix des hôtes du code de la route d’être ben raisonnable comme ça et d’ailleurs vous pouvez partir car vous crachouillez seulement zéro quarante huit. Et mon Nestor qui rentre chez lui fier comme un bar-tabac de pas dépasser le cinquante fatidique. Mais alors là, manque de pot au carrefour suivant, des uniformes bleus l’invitent à se garer, à présenter les papiers du véhicule, le triangle rouge des Bermudes les gilets jaunes…et un biniou neuf, pas sorti de sa cellophane. Et votre Tonton Nestor y peut pas, bien sûr, obtempérer parce que son biniou à lui il vient de l’suçotter le flutiau trois minutes avant. Moralité : une prune ! Souffler ou conduire, il va falloir encore choisir !
Et ça, c’est pas du pipeau.
Tonton Nestor
PS Comme je racontais tout à ce bon’Victor, il m’a répond : « Si t’as deux jambes pour repartir, tu peux bien avoir deux binious, un pour servir, l’aut’ pour mettre en vitrine ».