ÇA NOUS INTERPELLE…@ Trainou

Hormis le carnaval des écoles sur lequel nous reviendrons très bientôt, l’actualité Trianienne est au ralenti. Alors nous avons consulté, tout à loisirs, le bulletin et les comptes-rendus du conseil municipal.
Nous aurions pu titrer notre article « INTERPELLATION…@ Trainou » mais nous n’avons pas voulu créer d’accroche vendeuse d’évènements qui ne se seraient pas déroulés dans la commune. Le mot « interpellation » a bien sûr plusieurs acceptions et nous le prenons dans celle qui signifie « surprenant, étonnant, stupéfiant, sidérant » bref un truc, qui vous laisse sur l’arrière train !

En décembre 2011 nos élus se sont réunis et la séance du conseil (d’après les dires de personnes présentes) se serait déroulée de manière assez tendue, limite houleuse, entre conseillers et adjoints sur plusieurs points, notamment les horaires (en journée) des commissions d'urbanisme où les élus qui travaillent ne peuvent assister. Après les fêtes de fin d’année et pour repartir sur de bonnes bases, on pouvait penser que la réunion du conseil municipal de janvier se passerait sous de meilleurs auspices. A la lecture du condensé du compte-rendu dans le bulletin, R.A.S sur l’ambiance…par contre à la lecture et à l’analyse (que tout le monde peut faire) du compte-rendu paru en entier sur le site municipal, les réponses et commentaires à une simple question nous interpellent.

Madame Annie Berthonnaud conseillère réélue en 2008 au premier tour (tout de même) par 712 électeurs sur 1475 votants, demandait à être avertie (ainsi que ses collègues) lors d’un décès de nos concitoyens…
La réponse du maire n’existe pas car il "…ne souhaite pas répondre pour le moment."
Mais pourquoi ? Et quand alors ? Trop compliquée comme question, il faut réfléchir à ce point ? Pas de réponse, mais il pense quand même et à voix haute en déclarant : "…la mairie n’a pas vocation à renseigner les personnes individuellement… ".
Mais alors, que devient la représentativité des élus ?
N’ont-t-ils pas eux-mêmes un rôle, non-pas à jouer, mais à tenir au sein de la collectivité ?
Un élu municipal ne doit-t-il pas être au courant de ce qui se passe dans sa commune ?
Avec les moyens de communication qui existent à notre époque, ne pas aviser directement un conseiller sur tel ou tel évènement, de plus lorsqu’il s’agit d’évènements tragiques comme le décès d’un concitoyen, cela peut paraître à la limite de la rétention d’information. Désormais on comprend pourquoi lors d’obsèques religieuses et encore plus bizarrement pour des obsèques civiles, les élus de la municipalité actuelle sont quasiment absents et encore moins démontratifs de l’intérêt qu’ils doivent aux administrés.
Pour une fois nous nous permettrons de faire une suggestion qui nous semble tomber sous le bon sens : Si les consignes sont de ne pas aviser individuellement les conseillers nous recommandons de faire un envoi « groupé » ce qui est possible et nullement compliqué avec tous les serveurs de messagerie !
Mais toujours sur cette question, lors du conseil de janvier, la "cerise sur le gâteau" nous est venue de Madame Sandrine Roy avec une réflexion, très certainement murie, pour clore en beauté cette séance.
Notre sémillante adjointe à la jeunesse, au sport et à la culture (ce qui n’a rien à voir avec les jardins d’Antan) nous a gratifiés d’une pensée profonde : " …si on envoie tout par mail on a même plus besoin de venir à la mairie ! ". Pensée philosophique ou tout simplement pensée envers ses collègues Mathieu Huber et Franck Talbourdet, qui n’ont pas dû mettre les pieds en mairie depuis des lustres et des lustres. Ils doivent certainement recevoir énormément de mails, ce qui leur permet de conserver le record historique d’absentéisme au conseil depuis quatre ans. Cependant et en regardant de plus près, il y a aussi d’autres élus qui ont tendance à se faire de plus en plus discrets pour les interventions et même de plus en plus rares aux séances du conseil.
Chacun pourra juger si cette situation est normale ou intolérable, mais elle nous interpelle également, et on peut légitimement se poser quelques questions sur l’avenir de ce conseil a minima pour les deux ans qui lui restent encore à gérer notre commune.